Mc Carthy: De l'Art ou du cochon - Les Tribulations de Sophie

Alors que le tout Paris Arty se préparait à une semaine artistique folle de FIAC et autres évènements Off, Mc Carthy le trublion érigeait un zoli sapin de Noyowel place Vendôme.

Tandis que s’élevaient des voix d’indignation sur l’objet festif et verdoyant, Sophie-la-simplette apprenait l’existence du Plug anal, petit joujou coquin que les bien-pensants horrifiés, eux, semblaient étrangement bien connaître ! (Ben c’était pas un piti sapin tout mignon pour les tit’nenfants ? )

Eh bien, si c’était un plug, Paris n’aura pas été branché bien longtemps. Cela me fait penser à Maurizio Cattelan à qui Milan avait passé commande d’une sculpture en 2010. L’artiste farceur avait dévoilé le jour de l’inauguration un gigantesque doigt d’honneur érigé face à la Bourse milanaise. Après quelques soulèvements offusqués, l’humour l’emporta finalement et la statue resta.

- Alors que Paupaul (Mc Carthy) se prenait une raclée et que son joujou se faisait vandaliser, fallait-il plier bagage ?

- Cette sculpture était est-elle moche ? Ouiiii, affreuse

- Fallait-il se dégonfler ? Pas sûr. D’autant qu’avec un peu de patience, le zoli narbre aurait eu ses bouboules !

Pas perdant le Paul nonobstant car un neureux hasard fit, qu’alors qu’un climat électrique planait autour de ce plug (heu arbre de Noyowel, pardon !) et que le tout Paris ne parlait que de cela, s’ouvrait l’exposition du même Mac Carthy au Musée de la Monnaie, à laquelle Sophie accourut accompagnée de copine Maryelle afin de parfaire complètement son éducation.

Une fabrique de chocolat qu’ils disaient… Nous voilà accueillies par un joli jeu de quilles géantes et colorées (voir photo). Ah nan, ne me dites pas que vous voyez encore le mal partout, ça ressemblait pourtant à une arrivée chez MickeyLand ! Dans une première pièce s’activaient des jeunes chocolatiers autour de la fabrication de centaines de pères-noël coquins et de versions miniatures du narbre-plug. Dans d’autres pièces, autour des sculptures chocolatées entreposées, défilaient des vidéos de l’ « artiste » vénère en train de pester, geindre et de gribouiller nerveusement insultes et scatologies diverses.

Tout ouvert que mon esprit soit, je dois admettre que cette exposition est un déploiement de mauvais goût où mon humour a trouvé sa limite que pourtant je pensais assez étirable. Mais franchement là, passez votre chemin. Je vous passe les détails scatos dont le lien avec le chocolat est des plus douteux… Thanks God (oui avec un G majuscule, car depuis Paupaul, on voit le mal partout…), l’invitation inaugurale m’a évité de débourser le moindre centime. C’est donc justice que je vous fasse économiser les vôtres en vous donnant en photo plus qu’il n’est nécessaire d’en voir !

Tout cela, est-ce de l’Art ? Je vous laisse décider…

Est-ce cochon ? Assurément !

En tous les cas, une opération de com’ très réussie… Et, en dépit du soulèvement provoqué, gageons que le plug le plus éphémère que Paris ait connu restera pourtant dans les… annales ! (Pardon !)