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"Cher Monsieur Des Bois,
J’ai appris que vous veniez de faire quelques «emplettes» dans la boutique Dior avenue Montaigne.
Cette intervention ne manque certes pas de panache, mais ne pensez-vous pas que vous auriez peut-être dû brouiller quelque peu les pistes en vous servant dans la caisse et au rayon bijoux, plutôt que de n’emporter que chaussures et sacs à mains ? Cet assaut désintéressé risque de mener le Shérif Cazeneuve droit vers vous.
Auriez-vous l’obligeance de m’indiquer le lieu précis de la Forêt de Sherwood où aura lieu la redistribution auprès des nécessiteux, ainsi que l'heure exacte ? Sans vouloir abuser de votre bonté, je vous serai reconnaissante de bien vouloir me réserver un Diorissimo rose pale, dont j’ai un besoin vital. Surtout, ne vous laissez pas amadouer par cette pimbêche de Blanche Neige qui, rappelez-vous, s’est déjà grassement servie le mois dernier chez Colette ( http://www.lestribulationsdesophie.com/2014/03/desinformation-exclusive-sur-le-casse-de-chez-colette.html ). Il serait malvenu de sa part qu’elle vienne aujourd’hui réclamer sa part du gâteau.
Je vous remercie de votre diligence et attends fébrilement votre retour.
Votre dévouée,
Sophie la nécessiteuse
PS : J’ignore quels sont vos prochains projets, mais pourriez-vous s’il vous plaît éviter la boutique Abercrombie des Champs Elysées ? Il serait extrêmement regrettable que celle-ci se trouve obligée de remplacer les apollons dénudés de l’entrée par d’affreux vigiles patibulaires vêtus de la tête aux pieds. "
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